Avec une bicyclette de type VTR, voici la dernière randonnée effectuée, cette fois à but plus sportif que touristique :

dimanche 11 août à 6h30, départ de Meudon. Joli soleil, par Longjumeau, Etrechy, Pithiviers. Forte humidité de 9 à 11h, voilant complètement le soleil. Magnifique château de Bellegarde dans son écrin d'eau pour une halte restauratrice... Gien, Briare et son Pont-Canal côté rive gauche de la Loire (halte photo, grignotage, deux cyclistes allemandes surchargées y sont plus prestes que moi encore, mais je les redépasse un peu plus loin). Sancerre, beau vol plané heureusement indemne, faute de cale-pieds, avec atterrissage dans le bas-côté herbeux (chute exceptionnelle). Nevers (juste pour couper le bec du confluent de la Nièvre, mais continuation par la rive gauche) , Decize. Une grange isolée, près de Lamenay, m'offre un foin agréablement réparateur pour la nuit qui s'annonce un peu humide, bien que toute l'après-midi ait été agréablement ensoleillée. Le lendemain, dès potron-minet, un peu tardif, car le soleil manque pour faire réveil-matin, des nouveaux cale-pieds confectionnés avec de la ficelle lâche, le cimetière de Gannay me permet de regonfler mes provisions d'eau. Dans ce matin blafard, après ravitaillement en lait à DIOU, DIGOIN et son pont-canal à multiples arches me sert de halte-grignotage, alors que le soleil pointe enfin. A Charolles, la bruine réapparaît, et une erreur de navigation dans les rues, me conduit à un aller-retour inutile de 16 km pour ne pas faire un grand détour par LA CLAYETTE-CHAUFFAILES. La route à voiture vers Mâcon me permet de gagner un peu de temps grâce à sa bande d'urgence large et ses 2 fois 2 voies écartant les véhicules rapides. Un cycliste à la retraite, qui apparaît avec le soleil à nouveau, me fait un peu de conversation vers Mâcon. Bourg-en-Bresse, Ceyzériat, bruine encore, l'Ain, le Col de Berthiand, 3 km à pied pour effacer un peu de fatigue et les plus gros pourcentages. NANTUA, 1 litre de lait pour terminer l'étape, un cycliste asiatique surchargé orienté vers le camping, puis Bellegarde, St Julien en Genevois, la nuit, St Jeoire-en-Faucigny, le but atteint lundi à 23h15, lit et table ouverte chez ma mère...

Quelques jours en Haute-Savoie , repos, marche en moyenne montagne face au Mont-Blanc, et randonnée , cette fois en voiture avec couchage en chambre d'hôte, pour un pèlerinage touristique sur les tombes de la famille en Dordogne, en Gascogne et dans le Languedoc.

Les vendredi et samedi 23 et 24 août, le retour de Haute-Savoie vers Paris s'effectue par la même route qu'à l'aller, sauf entre Mâcon et Charolles, où la route à voiture n'est pas accessible et celle désignée "touristique" est particulièrement redoutable, avec maintes dénivellations et contours peu propices à l'avancement. Les chemins lamartiniens sont propres à la poésie mais pas au randocycliste. Dans la matinée, j'ai eu le bonheur de dévaler en trombe les côtes qui m'avaient rebutées à l'aller, dans les magnifiques paysages de l'AIN, entre NANTUA et Ceyzeriat... Tard le soir, la grange de Lamenay sert encore de havre de repos, les nuits et matins près de la Loire étant très ... humides. Arrivée à Meudon à 22h le samedi après 600 km bien emballés. Le soleil a été aussi bien partagé avec la pluie qu'à l'aller, pluie un peu plus dense quand même entre Charolles et DIOU. Le château de Saint-Brisson, près de GIEN, attire cette fois mon attention.

600 puis 600 km abattus, sans désagréements notables, avec en permanence des coins charmants à observer et de nouvelles merveilles , bucoliques ou architecturales à signaler.

Moins de 12 kg sur le vélo (VTR), dont 3 ou 4 de nourriture et de liquide 1kg de réparation, 1kg de sacoches (1 sac à l'avant posé sur le porte-bagage, et 2 petites sacoches derrière pour les surplus passagers de lait et modestes victuailles), le reste pour le peu de vêtements et imperméables nécessaires pour passer une dizaine de jours tous terrains.

Denis BOTTARO.